La frénésie du départ
Se cachait sous un mur d’efforts.
Seule, je partais à la conquête
De quelques jours de retraite.
Un défi de vaincre les hauteurs
Faisait trembler mon corps de peur
Qu’une méditation n’a pu calmer
Ni de grandes respirations apaiser.
Au sommet de la montagne
Miracle… le vertige a cédé au calme !
La descente s’est agrémentée
De quelque technique apprivoisée.
Poussant ma grande curiosité
J’ai dressé sur mon parcours
Quelques petites difficultés.
À ma surprise, mes jambes se sont amusées
À me démontrer fièrement leur souplesse
Elles ont ensuite entraîné,
Avec une surprenante hardiesse,
Mon corps tout entier
Dans une danse patinée.
Avant de te quitter, je te regarde.
Tes pentes dégagent tout le charme
Qui enchante tant les skieurs.
Mont Ste-Anne, tu fais désormais mon bonheur.
(10 mars 1993)